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La plus ancienne mention écrite du Carnaval de Limoux remonte au XVIIème siècle.
C'est une période qui dure 3 mois et qui en fait le plus long carnaval de France.
Il est représenté par les Fécos, personnages costumés organisés en bandes, et dont le rôle est très réglementé.
La bande photographiée ci-dessous s'appelle
Le Pont Vieux
Cette année, le carnaval de Limoux a commencé le 26 janvier et prendra fin le 6 avril.
C'est une manifestation qui mérite vraiment le détour.
Alors si vos pas vous mènent dans l'Aude, n'hésitez pas à passer à Limoux pour découvrir les Fécos et leur tradition carnavalesque !
Photographies © Fabienne Calvayrac - 2014
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J'ai lu, avec intérêt, votre article bien documenté sur "le souterrain des Allemands" construit pendant la Deuxième Guerre Mondiale à la Cité de Carcassonne.
Ayant étudié ce sujet, il y a maintenant plusieurs années, je me permets d'ajouter quelques précisions qui ne manqueront pas, je l'espère, de vous intéresser....
Rien d'ésotérique ou de mystérieux concernant ce souterrain, il fut juste utilisé par les allemands pour s'y terrer en cas d'attaque, et pour stocker de l'armement.
C'est en 1953, suite à des affaissements à certains endroits, que la municipalité de Carcassonne fut obligée d'entreprendre des travaux importants pour condamner ce souterrain.
Photographie © Fabienne Calvayrac 2012
Ces travaux, prévus au programme de 1953 et chargés de réparer les "dommages de guerre", ont été faits sous le contrôle de Henry Nodet, architecte en Chef des Monuments Historiques, et de A. L. Bourely, architecte des Monuments Historiques de l'Aude, en charge du dossier dès le mois de janvier....
Le devis concernant ces travaux, fut établi par Henri Nodet, lui-même ingénieur. Il se montait à 994 936 francs, rien que pour les parties du souterrain situées sur le domaine de la Ville, et dont certaines passaient sous des habitations privées, risquant de les disloquer à force d'affaissement ...Mais le coût final fut nettement plus élevé !
C'est une entreprise de Toulouse, Etudes et Travaux de Fondations, qui fut chargée de réaliser les injections de sable dans des "puits" (forages) creusés dans le souterrain afin de tout condamner.
Ce souterrain était creusé à 8 mètres de profondeur...
Bien sûr, les parties du souterrain passant sur le domaine de l'Etat furent à la charge des Monuments Historiques....
... Mais cela fera l'objet d'un autre article, si vous le voulez bien !
Fabienne Calvayrac
Pour retrouver tous les articles de
Martial Andrieu sur le patrimoine carcassonnais:
musiqueetpatrimoine.blogs.lindependant.com
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Un après-midi sous le signe de l'archéologie...
Dominique Baudreu et Fabienne Calvayrac - 15 février 2014
© Charles Peytavie
Photographies © Charles Peytavie - 2014
Un grand merci à toutes les personnes qui ont assisté à la conférence que Dominique Baudreu et moi-même avons présentée samedi à l'auditorium de Carcassonne, ainsi qu'aux associations qui ont relayé l'info sur leur site comme
La Société d'Etudes Scientifiques de l'Aude
organisatrice de la conférence
(sesa-aude.com)
l'Association d'Etudes du Catharisme
(aecnelli.com),
ou encore
les Compagnons de Paratge
(compagnonsparatge.blogspot.com)
Sans oublier tous les particuliers qui ont également diffusé l'info sur leur propre page Facebook, ou autre...
Votre participation et vos mails nous ont beaucoup touchés...
Alors.... A très bientôt pour la suite !
Dominique Baudreu et Fabienne Calvayrac
Photo © Dépêche du Midi - 15.02.14
La Dépêche du Midi - 16.02.14
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Nous vous donnons rendez-vous le 15 février, à partir de 14h30 à l'auditorium de Carcassonne, (ancienne chapelle des Jésuites) pour la présentation des fouilles archéologiques réalisées ces dernières années sur la prison inquisitoriale de Carcassonne.
Dominique Baudreu et Fabienne Calvayrac
Les fouilles effectuées ont permis de mettre en évidence le seuil d'une entrée monumentale jusqu'alors à moitié enterrée, qui correspond très certainement à la porte principale, et peut-être même à la seule porte, de cette prison qualifiée "d'enfer" par ses contemporains.
Nombreux sont ceux qui, au Moyen-âge, sont passés par cette porte avant d'être incarcérés dans les geôles de l'Inquisition.
Plusieurs noms de condamnés sont parvenus jusqu'à nous, certains plus connus que d'autres, comme celui de Guilhem Bélibaste*, assassin devenu "Parfait" cathare, ou celui du franciscain Bernard Délicieux qui s'est battu sa vie durant contre les abus de l'Inquisition...
Photographie ©Dominique Baudreu
*Guilhem Bélibaste: Alors que pour certains, les cathares étaient tous bons et gentils, non-violents et non-intéressés, l'exemple de Bélibaste qui assassina le berger Barthélémy Garnier, met à mal ce mythe....
Bélibaste fut brûlé à Villerouge-Terménès en 1321....(voir à ce sujet l'article de l'historien Gauthier Langlois sur paratge.wordpress.com)
Par ailleurs, il est à noter que les cathares pratiquaient l'usure....
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C'était un étonnant personnage que Louis Lacombe, ce carcassonnais surnommé Cigalet par ses contemporains....
Photographie:© Fabienne Calvayrac - 2012
Louis Lacombe est né en 1856, dans l'une des masures qui encombraient alors la barbacane du château comtal.
Dès son plus jeune âge, il se passionne pour ce monument.
Adulte, devenu artisan plâtrier, il arpente la Cité, l'observe, l'étudie... Et cet homme, qui de son propre aveu, n'a jamais appris à travailler le bois, se lance alors dans un projet fou: réaliser une maquette en noyer du monument, à l'échelle 1/100 ème, en tenant compte de tous les détails avec une précision d'orfèvre.
La porte Narbonnaise
Photographie: © Fabienne Calvayrac - 2012
Le théâtre et la Basilique Saint-Nazaire et Saint-Celse
Photographie: © Fabienne Calvayrac - 2012
Il aborde un jour l'archiviste et historien Joseph Poux, qu'il rencontre dans la Cité, et tente, en vain, de l'intéresser à son travail.
En effet, Poux, ne réalisant pas réellement le type de maquette que peut construire Cigalet, il ne prête pas une grande attention aux propos de l'artisan.
Ce n'est que quelques mois plus tard, en 1913, que le conservateur du château comtal, Pierre Embry, qui a vu la réalisation de Louis Lacombe, convainc son ami Joseph Poux de faire le déplacement jusques chez l'artisan.
Louis Lacombe travaille sur cette maquette depuis déjà 32 ans lorsqu'il rencontre Joseph Poux et Pierre Embry, chez lui, au 138 de la rue Trivalle. A cette date, l'ouvrage est aux 3/4 terminé, disposé sur des tréteaux et des planches qui respectent le relief de la butte de la Cité.
Et Lacombe d'expliquer aux deux hommes ébahis qu'à elle seule, la Basilique Saint-Nazaire et Saint-Celse lui a demandé 50 mois de travail....
La Basilique Saint-Nazaire et Saint-Celse
Photographie: © Fabienne Calvayrac - 2012
Il ajoute qu'il prolonge ses périodes de chômage pour être sûr de terminer son oeuvre, ce qui lui prendra encore, selon lui, au moins 3 ou 4 ans. Il leur fait part, également, de son inquiétude quant au devenir de sa maquette lorsqu'il ne sera plus là.
Comment vit-il s'il ne travaille que peu en dehors de chez lui ?
Il explique qu'il montre sa maquette aux touristes, français et étrangers, qui montent vers la Cité, et qu'il reçoit de leur part quelques sous qui lui permettent de continuer son projet. Il a tenté également de présenter son oeuvre dans certains établissements scolaires, mais sans grand succès.
Il sut toucher ses hôtes, et même Joseph Poux qui parle de "folie" en évoquant la passion de l'artisan, n'est pas resté insensible au personnage et à son incroyable maquette...
Le château comtal
Photographie: © Fabienne Calvayrac - 2012
Bref, Louis Lacombe était un vrai passionné qui consacra 40 ans de sa vie à la réalisation de sa maquette.
Qu'est devenue son oeuvre ?
Et bien elle fut classée Monument Historique en 1961, et, exposée dans l'une des salles du château comtal de la Cité, elle fait l'admiration des millions de visiteurs qui se sont succédés depuis des années dans le monument...
Alors merci à vous monsieur Lacombe, pour votre passion, et pour la perfection de votre travail qui nous permettent d'admirer aujourd'hui cette très belle réalisation !
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Le tome 30 de la revue Archéologie du Midi Médiéval vient de paraître. Ce numéro spécial est consacré au village et au terroir de Mouret, en Aveyron:
Une coseigneurie au fil des siècles:
Mouret en Rouergue, XIème-XVIIIème s.
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Le Grand Puits est l'un des deux puits publics de la Cité. Il est situé tout près du château comtal.
L'autre, est sur le point culminant du site, le Plô, et est appelé Petit Puits.
Les deux illustrations qui suivent montrent Le Grand Puits, tel qu'il était encore au début du XXème siècle, avant d'être restauré.
D'une profondeur de 39,43 cm pour un diamètre de 3,60 cm au niveau de la margelle (un peu moins au fond du puits), ce puits est bâti en moellons sur une profondeur d'un peu plus de 12 mètres, le reste de l'ouvrage est creusé dans le grès de la colline.
Dessin Henri Sivade ©
Comme de nombreux puits, le Grand Puits de la Cité de Carcassonne est lié à plusieurs légendes.
On l'appelle également le Puits aux Fées, car il abriterait des Naïades chargées de garder les grottes et les souterrains qui se trouvent au fond de l'ouvrage...
Une autre légende raconte que les Goths y auraient caché leur trésor....
Un troisième récit nous dit que Satan, déguisé en âne, y aurait entraîné 7 archers qu'il garderait depuis prisonniers dans les entrailles du puits....
Mais, vidé à plusieurs reprises, le puits n'a révélé aucun trésor, aucune grotte, et pas non plus de souterrain, tout au plus quelques pointes de flèches...!
Même les troupes allemandes, installées dans la Cité de mars à août 1944, effectuèrent des fouilles dans le Grand Puits....En vain...
Mais pour les citadins du temps jadis, le trésor de ce puits n'était-il pas tout simplement l'eau qu'il leur apportait, leur assurant ainsi l'élément essentiel à la vie ...?
Ce puits, restauré il y a quelques années grâce aux habitants de la Cité, fera sans doute couler encore beaucoup d'encre...
A suivre....
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Les marbres de Caunes-Minervois
Le village de Caunes-Minervois est situé au pied de la Montagne Noire, à une vingtaine de kilomètres au nord-est de Carcassonne.
Ses carrières sont exploitées depuis l'époque romaine.
Photograpaphies: © Fabienne Calvayrac - 2013
On retrouve ce marbre dans toutes sortes d'édifices et de bâtiments de l'Aude, civils ou religieux, mais également à Versailles où il a été utilisé pour les colonnes du Trianon, ainsi qu'à l'Opéra Garnier, ou à l'Arc de Triomphe à Paris, au Palais du Louvre, au château de Fontainebleau...
Les marbres de Caunes-Minervois ont une couleur qui va du rose pâle au rouge incarnat veiné de blanc.
Photographies: © Fabienne Calvayrac - 2013
De nos jours, les marbres de Caunes-Minervois sont envoyés et traités à Carrare, en Italie.
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Au XIIIème siècle, l'évêque Guillaume Radulphe (Guilhem Razouls en occitan) fait construire une infirmerie, dotée d'une chapelle, contre l'ancienne cathédrale Saint-Nazaire et Saint-Celse.
La chapelle de Radulphe est la première manifestation de l'art gothique à Carcassonne.
C'est dans là qu'il est enseveli en 1266, dans un sarcophage finement travaillé, situé dans le mur occidental de l'édifice.
Photographies: Fabienne Calvayrac © 2012 - Détails
C'est l'archéologue carcassonnais Jean-Pierre Cros-Mayrevieille qui découvrit ce tombeau en 1839.
Grâce à cette découverte, il réussit à faire classer l'ancienne cathédrale en 1840, par la Commission des Monuments Historiques. C'est ce classement qui permit les restaurations de l'édifice effectuées par l'architecte Eugène-Viollet-Le-Duc.
Les travaux prirent fin en 1867.
(Guillaume Radulphe, évêque de Carcassonne de 1255 à 1266)
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Bâti sur un éperon rocheux, à près de 700 d'altitude, le château de Puilaurens est mentionné pour la première fois en 958.
Contrairement à de nombreux autres châteaux médiévaux de l'Aude, Puilaurens n'est ni attaqué, ni assiégé, lors de la Croisade de 1209 contre les Albigeois.
En 1255, les défenses du château, devenu forteresse royale, sont renforcées à la demande du roi Louis IX.
Le Traité de Corbeil, signé en 1258, fait du château l'un des gardiens de la frontière avec l'Aragon, au même titre que Aguilar, Termes, Quéribus et Peyrepertuse: ces 5 sites sont appelés les Cinq Fils de Carcassonne.
Puilaurens garde son importance stratégique jusqu'en 1659, date du Traité des Pyrénées qui redéfinit les limites de la frontière sud du royaume de France.
Photographies Fabienne Calvayrac © 2012
Le château se compose principalement de deux enceintes accolées: l'une est construite autour d'une grande cour au plan irrégulier, et la seconde protège un réduit fortifié situé au sommet du site. On peut y voir une tour d'habitation, de plan quadrangulaire postérieure au Moyen-âge.
Les courtines aux créneaux ruinés surplombant la cour, mesurent de 8 à 10 m de hauteur et 1,20 m d'épaisseur.
Le château était en outre équipé de citernes et de latrines.
Pour en savoir plus:
Puilaurens, le guide du visiteur
Textes: Lucien Bayrou et Christian Raynaud
Photos: Philippe Benoist - Images bleu sud
Editions du Centre d'Archéologie Médiévale du Languedoc
Prix: 5€
ISBN: 9 782950 432179
Contact et commandes:
c.a.m.l@wanadoo.fr
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